#7 - Bali, île bénie des dieux.

Île bénie des dieux, après avoir passé quelques semaines sur place, il n'est plus possible d'en douter. Incontestablement le surnom donné à cette perle de l'Indonésie lui colle à la peau : paysages majestueux, végétation luxuriante, population extraordinaire pour qui fait le choix de partir réellement à sa découverte. Petit bémol pour les occidentaux que nous sommes dans cette zone équatoriale, un climat humide qui ne nous laissera pas de répit. Immersion au cœur de cette île éblouissante.

Climat : découverte de l'humidité, la vraie.

Arrivée à Denpasar, la capitale de la province indonésienne de Bali à 1h du matin. La descente de l'avion se fait tranquillement. Comme prévu nous gagnons quelques degrés : environ une vingtaine en fait tant la météo française était déplorable lors de notre départ. Mais après pas moins de 18 heures de vol, c'est bien là tout ce que nous espérions.

A la sortie de l'aéroport c'est une chape d'air chaud au taux d'humidité encore inconnu jusque là qui nous submerge. Les quelques centaines de mètres qui nous séparent de notre hébergement nous apprennent ce que transpirer veut réellement dire. Humbles nous marchons. Humbles apprenons. Humbles nous transpirons. Pourtant pour cette 1ère nuit passée sur le sol balinais, il ne fait "que" 25°C environ. Seule la clim' de notre chambre nous permettra de dormir quelques heures.

Les matins se suivent et, météoroligiquement, se ressemblent. Passé 8h du matin, il fait chaud, très chaud, et humide, très humide. Quelques jours nous permettront de moins souffrir de l'association chaleur/humidité même si nous ne pouvons pas nous considérer comme acclimatés au bout de 2 semaines. La météo est un leitmotiv quotidien : le matin il faut beau, chaud et humide. En fin d'après midi il fait moins beau, toujours aussi chaud et encore plus humide. Puis, il pleut, mais rien ne change. Il fait toujours aussi chaud, toujours aussi humide. Bali 1 - Fabien 0.

Population : découverte de l'humilité, la vraie.

Avant de partir nous l'avions lu. En arrivant, cela nous a été confirmé. Au bout de ces quelques jours passés en leur compagnie, nous en sommes convaincus : les balinais sont véritablement, une communauté, une population à part. Leur pratique de l'hindouisme semble y être pour beaucoup en ce qu''être bon" est essentiel à leurs yeux pour espérer accéder à une vie meilleure. Accueillants comme si nous arrivions chez nous, souriants et chaleureux comme si nous leur avions tant manqué, et généreux comme s'ils étaient d'une richesse sans limite. Pourtant nous arrivons bel et bien chez eux, nous ne les connaissons pas, et ils ne possèdent rien ou si peu. Les hommes, les femmes et les enfants que nous rencontrons et découvrons sont le plus souvent désintéressés des richesses et de leurs représentations, qu'en tant que touristes nous véhiculons malgré tout, malgré nous. En effet, la notion même d'accumulation, d'argent notamment, leur est culturellement contre nature. 

Si touristique devienne cette île, sa population a su majoritairement résister, pour l'instant, à la tentation de l'argent et aux vices qu'il véhicule pour faire primer les valeurs de bienveillance, de confiance et de fraternité. Majoritairement donc, parce qu'une petite partie de l'île  : la ville de Kuta et ses alentours, situés au sud de l'île, succombent. Occidentalisés, ils se distinguent du reste de l'île en raison des 80% du tourisme balinais qu'ils concentrent en proposant plages de surf et party sans fin. La manne de richesse que le business des entrepreneurs, souvent occidentaux ou chinois, a su générer est vecteur d'une transformation rapide et à outrance de ce qu'est Bali sur le plan culturel.

Le reste de l'île demeure quant à lui garant de l'esprit et des valeurs balinaises. Bien que leur pauvreté nous semble manifeste, en réalité pour eux, il n'en est rien. Un toit et de quoi manger quotidiennement suffisent à leur faire arborer un sourire qu'ils adoptent à leur réveil et quitteront seulement pour quelques heures lorsqu'ils s'endormiront. La confiance qu'ils font en l'Homme nous amènera, par exemple, à louer un scooter sans papier d'identité, sans l'avoir payé, sans date de retour, et encore moins de contrat de location ou de caution. Rapidement et logiquement, les interrogations sur nos propres modes de vie : métro, boulot, dodo, mais in fine pour quoi faire ? Acquérir et accumuler des biens qui nous semblent, là-bas, en leur compagnie, aussi superflus qu'inutiles, alors qu'ils nous semblent chez nous, quasi indispensables. Notre égoïsme de société égoïsto-égoïste et notre mode de vie irraisonné sont exacerbés lorsque leur simplicité et leur bienveillance innées sont rayonnantes, c'est un fait.

C'est sans aucun doute une vraie  leçon que nous retiendrons de ce voyage : des gens profondément bons, humbles et respectueux d'Autrui. Il en résulte des échanges à la fois simples, intensément riches et ressourçants, à mille lieues de nos mentalités occidentales. Bali 2 - Fabien 0

Patrimoine : de la nature, de la culture, et de la nourriture.

Île un peu plus petite qu'un département français métropolitain moyen, Bali n'est pas très grande. Pour autant, n'envisagez pas d'en faire rapidement son tour. Si, chanceux et ambitieux, lancé dans un périple au cœur de l'archipel indonésien, vous n'étiez en mesure de lui consacrer qu'un, deux, ou même trois jours, oubliez ! Les infrastructures ne vous le permettrez probablement pas sauf si vous vous refusez au si commun scooter 125 cm3. Quand bien même doté d'une ténacité sans faille vous y arriveriez, il vous faudrait alors vous faire à l'idée et admettre que vous seriez passé à côté d'une multitude de choses à faire et à voir tellement ce caillou volcanique est riche d'un patrimoine culturel, naturel, et gastronomique important. Sachez-le, Bali mérite qu'on lui consacre du temps. 

 

Ce qui est le plus savoureux, c'est sa gastronomie. Avant de partir, et bien malgré moi, je m'étais fait à l'idée de manger quelques kilos de riz. Et bien assez logiquement les plats à base de riz s'enchaînent mais, contre toute attente, ne se ressemblent pas tant que ça. Si les ingrédients de base sont souvent les mêmes, les épices, les sauces, et les condiments ponctuent les plats et le tout fonctionne extrêmement bien. Malgré toute ma transpiration et mes si nombreux efforts physiques, j'ai du m'y résoudre, je n'ai pas perdu 1 gramme.

Ce qui est le plus visible, c'est sa végétation. Pas besoin d'aller très loin pour le constater, Bali est luxuriante. du vert en veux-tu ? En voilà. Bambous, palmiers, frangipaniers (non ce n'est pas un arbre qui produit de la frangipane) et papayers pour les plus connus, Les plus impressionnants seront peut-être les ficus géants dont les branches rejoignent le sol, forment de nouvelles racines et se transforment en tronc secondaire, tertiaire etc.. Qui est racine, qui est tronc, qui est branche ? Il n'est pas toujours simple de répondre. Au-delà des différentes espèces dont la dimension dépasse ce qu'il est possible de connaitre lorsqu'elles daignent pousser dans nos salons c'est surtout la jungle qui est impressionnante. Dense, elle vous fera piétiner pour espérer atteindre le Graal : l'une des cascades isolées en son cœur. Humide (forcément), cette jungle vous apprend à remplir une bouteille à la sueur de votre front. Exigeante, elle sait calmer les négligents "randonneurs" espérant s'y mesurer seuls.

Ce qui est le plus fascinant, c'est sa culture héritée de siècles de pratique de l’hindouisme. La présence de nombreux temples en découle bien évidemment, mais la musique, l'architecture, et plus généralement toutes les formes d'art en sont directement issues. Partout, tout le temps, des offrandes sur le pas d'une porte, au milieu d'un trottoir, au pied d'une statue. Elles ornent à peu près tout ce sur quoi il est possible de les accrocher. Les plus petites rassemblent quelques pétales de fleurs. Et pour les plus grosses, il n'y a pas de limites. Des paniers remplis de fruits, de fleurs et d'encens sont bien souvent disposés dans les nombreux temples de l'île pour célébrer les dieux et obtenir leurs faveurs. A noter que les balinais sont (très) nombreux à vivre dans un modeste logement, tout en possédant un temple privé parfois presque aussi grand. Ceci illustre tout particulièrement la place qu'occupe cette religion et sa pratique dans le quotidien de la population. 

L'hindouisme y est donc omniprésent, raison pour laquelle les valeurs qu'il semble véhiculer imprègnent si profondément la population, son quotidien et sa culture. Bali 3, 4 et 5 - Fabien 0. Victoire aux points..

 

Ainsi, après avoir eu la chance de découvrir la Corse puis Tenerife, Bali ne déroge pas à l'idée que je commence à me forger sur les îles où qu'elles soient sur le globe. Est-ce une de leurs caractéristiques quelles qu'elles soient d'offrir tant à ses visiteurs ? Ma fois... je crois que cela mérite d"être un peu plus approfondi...

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